Hommage aux soins infirmiers

Une œuvre d’art public rendant hommage à la profession infirmière a été réalisée à l’initiative de quatre anciennes élèves de l’École des infirmières de St. Mary.

Si vous vous trouvez au coin de l’avenue des Pins et de la rue Jeanne-Mance, vous remarquerez un saisissant ensemble de sculptures en bronze. Celles-ci vous inciteront à les examiner de plus près.

« Our Breath Beyond »/« Notre souffle par-delà »

Composée de mains et de capes d’infirmières coulées dans le bronze, cette œuvre d’art public est étroitement liée à St. Mary. Exprimant la relation de soins entre les infirmier·ère·s et leurs patient·e·s, les sculptures constituent un hommage à la profession infirmière, rendu possible grâce à l’initiative de quatre anciennes élèves très déterminées de l’École des infirmières de St. Mary.

Maureen Fitzgerald, Brenda Noonan Brown, Catherine McIninch Murphy et Judith Tisseur Norton devant « Our Breath Beyond »/« Notre souffle par-delà », une installation sculpturale rendant hommage à la profession infirmière. Ces quatre anciennes élèves de l’École des infirmières de St. Mary ont joué un rôle déterminant dans la conception et le financement de cette œuvre d’art.  Crédit photo : Michel Jutras, Montréal tour guidé.

En 2017, Catherine McIninch Murphy, Brenda Noonan Brown, Maureen Fitzgerald et Judith Tisseur Norton – quatre amies et diplômées de la promotion 1968 de l’École des infirmières de St. Mary ont décidé que Montréal avait besoin d’une œuvre d’art permanente rendant hommage à leurs collègues infirmier·ère·s.

Déterminées à faire de ce rêve une réalité, les quatre femmes ont entrepris de récolter elles-mêmes les fonds nécessaires. Grâce au soutien de plusieurs donateurs, elles ont réussi à amasser plus de 250 000 $, dépassant largement leur objectif initial de 115 000 $.

Une fois le financement obtenu, elles ont travaillé en collaboration avec le Bureau d’Art Public de la ville pour sélectionner un·e artiste et trouver un site adéquat pour l’œuvre.

« Un jury de sept personnes, sélectionnées par le Bureau d’Art Public, a choisi les artistes parmi près de deux douzaines de candidats », a déclaré Brenda Noonan Brown à la Gazette de Montréal. L’un des membres de ce jury était l’architecte et philanthrope Phyllis Lambert, qui a soutenu le projet dès le début. Les sculptrices locales Fiona Annis et Véronique La Perrière M. ont finalement remporté le mandat, sur lequel elles ont travaillé pendant deux ans. Pendant cette période, les quatre femmes à l’origine de l’initiative ont été activement impliquées dans le processus artistique : les mains coulées dans le bronze sont les leurs. Un groupe de douze infirmier·ère·s d’origines culturelles, de sexes et d’âges différents a également été consulté et a participé à un atelier spécial de moulage.

Près de sept ans après la conception de l’œuvre, l’installation, intitulée « Our Breath Beyond »/ « Notre souffle par-delà », a été inaugurée en octobre 2023.

« Nous ne pourrions être plus ravies du résultat », a déclaré Catherine McIninch Murphy, qui se trouvait sur le site avec les trois autres femmes. «Les artistes ont parfaitement saisi l’ambiance et l’esprit des soins infirmiers, ainsi que la transmission du savoir aux patient·e·s et d’une génération d’infirmier·ère·s à une autre. Les œuvres représentent les soins et la gentillesse, le travail d’équipe et le maintien de l’ensemble du tissu social de la communauté. Et c’est ici que tout a commencé dans la ville, à l’Hôtel-Dieu. »

Détail d’une des mains figurant sur les sculptures. Crédit photo : Maureen Fitzgerald.

Jeanne Mance, qui a participé à la fondation de l’Hôtel-Dieu et de la ville de Montréal, était en effet une infirmière. « Les infirmier·ère·s et les soins infirmiers font partie de l’ADN de cette ville depuis [sa fondation] », a souligné Maureen Fitzgerald.

« Il est grand temps que les infirmier·ère·s soient reconnu·e·s », a-t-elle poursuivi.« Le public ne peut pas faire grand-chose par rapport aux conditions de travail. C’est la responsabilité des syndicats et du gouvernement. Mais ce que nous pouvons faire, c’est promouvoir la profession auprès du public et faire en sorte que les infirmier·ère·s soient fier·ère·s de ce qu’elles et ils sont et de ce qu’elles et ils font. Ce site est désormais le leur. »